Hilloula
Extrait d'une depeche de AP - Fevrier 2004:
'Pendant trois jours, quelque 600 juifs marocains ou d'origine marocaine, venus des quatre coins du royaume et de la planète, se sont donné rendez-vous début février autour du mausolée de Rabbi Itzhak Abessehra construit près de Rich (630km au sud de Rabat), une bourgade isolée dans les contreforts désertiques de l'Atlas. Une zone caillouteuse complètement isolée, où le défunt roi Hassan II avait fait construire, à quelques dizaines de kilomètres de là, le bagne militaire secret de Tazmamart.
Autour du tombeau et de la synagogue qui le jouxte, les familles les plus assidues à cette "hilloula" (pèlerinage) ont fait construire une dizaine de maisons, occupées trois jours par an mais dans lesquelles chacun -famille, amis ou amis d'amis- est le bienvenu.
Rabbi Ytzhak Abessehra, décédé en 1921, est l'un des 600 saints du judaïsme marocain. "C'était un homme saint qui buvait beaucoup de mahia (alcool de figue distillé au Maroc). C'est pour célébrer sa mémoire que l'on boit en chantant autour de sa tombe", explique Jacques Bensimon. Agé de 48 ans, ce commerçant de Casablanca est l'un des 3.000 juifs encore présents au Maroc alors que la communauté, présente dans le royaume depuis plus de 2.000 ans, a compté jusqu'à 300.000 membres en 1948.
Avec la Turquie, le Maroc est le dernier pays musulman du pourtour méditerranéen où vit encore une communauté juive active et relativement intégrée en dépit d'un exode massif et régulier encouragé et financé par l'Agence juive internationale.
La nuit commence à tomber sur la "hilloula" éclairée par la pleine lune et placée sous étroite surveillance de la gendarmerie royale. Venu des grandes villes marocaines, de France, d'Israël mais aussi du Canada ou des Etats-Unis, qui font figure de nouveaux eldorados du judaïsme marocain, des dizaines de pèlerins de toutes conditions sociales commencent à illuminer le tombeau de marbre avec des milliers de bougies qui brûlent en brasier.
Des chants traditionnels juifs s'élèvent dans la nuit désertique et glaciale. La foule se presse pour boire un verre à l'éternelle santé du saint et formuler un voeu de bonheur.'
'Pendant trois jours, quelque 600 juifs marocains ou d'origine marocaine, venus des quatre coins du royaume et de la planète, se sont donné rendez-vous début février autour du mausolée de Rabbi Itzhak Abessehra construit près de Rich (630km au sud de Rabat), une bourgade isolée dans les contreforts désertiques de l'Atlas. Une zone caillouteuse complètement isolée, où le défunt roi Hassan II avait fait construire, à quelques dizaines de kilomètres de là, le bagne militaire secret de Tazmamart.
Autour du tombeau et de la synagogue qui le jouxte, les familles les plus assidues à cette "hilloula" (pèlerinage) ont fait construire une dizaine de maisons, occupées trois jours par an mais dans lesquelles chacun -famille, amis ou amis d'amis- est le bienvenu.
Rabbi Ytzhak Abessehra, décédé en 1921, est l'un des 600 saints du judaïsme marocain. "C'était un homme saint qui buvait beaucoup de mahia (alcool de figue distillé au Maroc). C'est pour célébrer sa mémoire que l'on boit en chantant autour de sa tombe", explique Jacques Bensimon. Agé de 48 ans, ce commerçant de Casablanca est l'un des 3.000 juifs encore présents au Maroc alors que la communauté, présente dans le royaume depuis plus de 2.000 ans, a compté jusqu'à 300.000 membres en 1948.
Avec la Turquie, le Maroc est le dernier pays musulman du pourtour méditerranéen où vit encore une communauté juive active et relativement intégrée en dépit d'un exode massif et régulier encouragé et financé par l'Agence juive internationale.
La nuit commence à tomber sur la "hilloula" éclairée par la pleine lune et placée sous étroite surveillance de la gendarmerie royale. Venu des grandes villes marocaines, de France, d'Israël mais aussi du Canada ou des Etats-Unis, qui font figure de nouveaux eldorados du judaïsme marocain, des dizaines de pèlerins de toutes conditions sociales commencent à illuminer le tombeau de marbre avec des milliers de bougies qui brûlent en brasier.
Des chants traditionnels juifs s'élèvent dans la nuit désertique et glaciale. La foule se presse pour boire un verre à l'éternelle santé du saint et formuler un voeu de bonheur.'
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